3 questions à Jérôme Josseaux, Directeur de la Communication AGPB Céréaliers de France

L’AGPB – Céréaliers de France a lancé le 4 juillet dernier la série « Carnet de bord céréalier », un « vlog immersif » sur la base des vidéos tournées par Marine, Elise et Jean-Remy, tous les trois céréaliers dans les Hauts de France, en Occitanie et en Camargue. Nous avons questionné Jérôme Josseaux, Directeur de la communication des céréaliers français sur cette nouvelle campagne de communication. 

1/ Comment cette campagne s’inscrit dans votre stratégie de communication vers vos publics, et pourquoi avoir choisi ces trois ambassadeurs ?

Le lancement de cette nouvelle série s’inscrit dans la continuité de ce que nous avons lancé ces 3 dernières années avec « Les Nouveaux Céréaliers ». Notre ambition avec cette nouvelle identité, c’est de changer le regard que la société porte sur ces femmes et ces hommes, riches de leurs valeurs, leurs identités territoriales ou de leur très grande diversité.

Vidéos testimoniales, éditorial web, podcasts, et en 2022 vlogs immersifs, viennent compléter l’éventail des leviers de communication mis en place à l’AGPB. Notre association syndicale est à la croisée de 2 mondes auxquels elle entend s’exprimer : l’écosystème politique, les médias et les leaders d’opinion où notre communication est plus ciblée et la ferme France où elle est bien entendu plus syndicale. Cela demande beaucoup de souplesse et d’adaptabilité à des publics bien distincts.

Cette nouvelle campagne de vlogging répond bien à notre volonté de nous exprimer vers les leaders d’opinions et les urbains actifs de 25 à 60 ans. Nous avons choisi Elise, Jean Remy et Marine : des profils jeunes, dynamiques et qui avaient envie de parler vrai. Il faut voir comme ils sont heureux de le faire et les KPI nous montrent que l’intérêt est réel.

2/ Spontanéité, authenticité, partage d’expériences. Le tout sans filtres et avec beaucoup de pédagogie : une nouvelle façon de communiquer sur les réseaux sociaux ?

Non, rien de nouveau en fait, nous avons toujours été convaincus que la sincérité était la meilleure façon d’engager nos publics. L’authenticité de nos témoignages est vraiment un prérequis indispensable. Plusieurs enquêtes d’opinion nous l’ont démontré : la société a besoin de comprendre ce métier de la production agricole parfois obscure, technique et difficilement appréhendable par un urbain qui a été bercé depuis sa tendre enfance par des images d’Épinal et ses souvenirs de vacances à la campagne 15 jours par an.

C’est donc plutôt une façon nouvelle pour les céréaliers d’aborder simplement des questions parfois complexes techniques voire polémiques avec sincérité. Regardez ce qui se passe cet été sur les bassines, c’est d’abord de la méconnaissance.

Nous voulons montrer au travers de ces vlogs qu’Elise dans le Lauragais, Marine en Camargue et Jean-Remy aux frontières de Dunkerque sont des jeunes céréaliers de leur temps dont les aspirations professionnelles ou personnelles rejoignent celles d’un ou une jeune cadre vivant à Paris, Marseille, Toulouse ou Lille.

3/ Combien d’épisodes seront tournés ? Quelle sera la suite ? 

Nous avons programmé une vingtaine de mini vidéos au total. Nos 3 vloggeurs se filment à différents moments de leurs activités pro ou perso et nous finalisons le montage avec notre agence. C’est un vrai plaisir de recevoir leur rushs et de sentir leurs enthousiasmes.

Nous relançons une nouvelle salve sur septembre, octobre, avant de faire un bilan global de l’opération. Au programme, nous découvrirons les premiers semis, les travaux du sol à l’automne, et probablement la récolte du riz. Montrer la saisonnalité des travaux et des cultures c’est important pour tous ceux qui l’ont oublié ou jamais perçue, c’est tellement facile d’aller chercher sa baguette a la boulangerie mais l’histoire du blé est occultée. .

Ça fonctionne vraiment bien à ce stade, alors il se peut que nous engagions la suite !

Photo:Alain Goulard

Propos recueillis par Marie-Laure Hustache 

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