Le 21 septembre 2022 à Station F, INNOVEIT Paris organisé par l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT) mettra en avant une série d’initiatives témoignant de l’importance de la Santé au rang des priorités de l’UE, suite à la pandémie de Covid 19.
Rencontre avec Jean-Marc Bourez, PDG par intérim d’EIT Health et directeur général d’EIT Health France. #INNOVEIT
Programme de la journée https://eithealth.eventscase.com/EN/innoveitparis/Agenda
Inscription https://eithealth.eventscase.com/attendance/event/index/38552/EN?step=login
- Votre événement parisien a pour intitulé « Créer des écosystèmes d’innovation résilients pour une meilleure santé en Europe« . Pouvez-vous nous en dire plus sur l’angle choisi, les participants et le contexte de ce rendez-vous ?
Il peut paraître étonnant de parler de résilience des systèmes d’innovation plutôt que de résilience des systèmes de santé après la crise sanitaire que nous avons connu mais en réalité notre capacité à faire face à ce genre de crise est intrinsèquement lié à notre capacité à innover de façon rapide, coordonnée et concertée. Or, pour que ce soit le cas, et dans la mesure où il est probable que d’autres crises sanitaires du même type se reproduisent, nous constatons qu’il est nécessaire de s’y préparer. Concrètement, cela signifie que nous devons développer une capacité de réaction qui s’appuiera sur des expertises multisectorielles et seront financées par divers instruments publiques, régionaux, nationaux ou européens. En tant que représentants de ces écosystèmes d’innovation européens, les communautés d’innovation de l’EIT [Institut Européen d’Innovation et des Technologies] doivent se concerter et réfléchir à la meilleure manière de renforcer leurs collaborations.
- Quel sera précisément le déroulé de la journée du 21 septembre et les différents temps forts ?
Nous avons conçu cet évènement de manière à ce que des gens qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble puissent découvrir les défis posés par la santé et se rencontrer pour amorcer des collaborations ou créer des synergies dans l’esprit de l’approche One Health. C’est pourquoi, nous avons travaillé sur une exposition qui présente des projets déjà financés par d’autres communautés d’innovation que celle de la santé afin de démontrer que l’intégration de critères de santé comme indicateur d’impact pour des activités autres que les soins peut aussi améliorer considérablement la santé de tous. Nous allons aussi donner la possibilité aux autres communautés d’innovation de l’EIT de se rencontrer autour de cette thématique de la santé via une plateforme de networking. Enfin, les conférences auront pour objectif de présenter les grands défis que EIT Health souhaite relever au travers de son nouvel appel à projet, de discuter des synergies à développer entre les grands instruments de financements européens dédiés à l’innovation en santé et enfin à réfléchir à la meilleure manière d’intégrer la santé comme critères d’autres politiques publiques.
- Quels messages souhaitez-vous faire passer, notamment sur la situation de Biotech en Europe ?
Il y a deux messages principaux. Le premier, c’est que l’avenir de la biotech en Europe passera à la fois par une collaboration trans-sectorielle importante et par des synergies renforcées entre les instruments de financement publiques et c’est que EIT souhaite mettre en place avec cet évènement qui mêlera acteurs publiques et représentants des différents écosystèmes d’innovation européens. Par exemple, nous sommes en train de développer une collaboration forte entre notre communauté d’innovation en santé et nos collègues de EIT Manufacturing afin d’accélérer l’innovation en matière de Biomanufacturing. Le second message, c’est que l’amélioration de la santé passera non seulement par le développement de nouvelles solutions de prévention, de diagnostic et de thérapeutiques mais aussi par l’intégration de critères de santé dans d’autres politiques publiques que la santé uniquement telles que les transports, l’énergie, le digital, l’urbanisme ou le climat.
#INNOVEIT

Propos recueillis par Marie-Laure Hustache