Nous y étions : La REF 2022 

L’attractivité, ça se cultive 

Comment rendre notre secteur plus désirable pour les nouvelles générations ? Comment attirer les jeunes vers nos métiers, et leur dire qu’en s’engageant dans cette voie professionnelle, ils seront aussi apporteurs de solutions face aux bouleversements du monde ?

Ces deux questions ont été posées quasi simultanément lors de deux tables-rondes organisées dans le cadre de LA REF 2022 le 30 août dernier, l’une intitulée “Réarmement industriel – Oui, mais comment ? et l’autre titrée “Vivres pour vivre – La faim et les moyens”.

Pour chacune, la discussion portant au départ sur la souveraineté (industrielle, alimentaire) s’est orientée naturellement sur la question essentielle du recrutement, de la formation et de la relève générationnelle. Les intervenants n’ont d’ailleurs pas été avares d’idées, de propositions, de solutions concernant leur secteur respectif.

C’est par l’industrie que viendra la réponse à la transition écologique (…) sans l’innovation industrielle on n’y arrivera pas. Et donc travailler dans l’industrie, c’est aussi quelque part faire partie de la solution ! » a martelé lors de la conférence Angeles Garcia-Poveda, présidente du conseil d’administration de Legrand, rappelant le rôle essentiel des entrepreneurs ambassadeurs “devant parler d’une seule voie”, pour faire de l’ orientation professionnelle vers ce secteur puissant, mais trop méconnu, “une fierté”.

Au même moment, Christiane Lambert la présidente de la FNSEA, tout en n’occultant pas les difficultés des éleveurs déclarait qu’“il y a certes une agriculture qui peine, mais aussi une agriculture qui réussit ! »…Une agriculture aux premières loges de tous les changements climatiques, sociétaux, géopolitiques… Une agriculture qui innove et se remet en cause, qui fait donc elle aussi, comme l’industrie, “partie de la solution” (comme le déclare même le climatologue Jean Jouzel himself !) ”. Si l’agriculture au sens large doit être considérée comme un secteur d’avenir, c’est que notre avenir dépend de la manière dont l’agriculture et ses acteurs sauront se remettre en cause. 

Un signe encourageant ? Près de 230 000 élèves ont fait leur rentrée le 1er septembre 2022 dans les établissements de l’enseignement agricole. Un chiffre en constante augmentation. Le fruit de diverses actions de  communication menées par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, et de l’évolution du contenu des cours dans les lycées agricoles : intégration de l’agroécologie, ouverture des établissements à tous les publics, prises en compte des enjeux territoriaux. 

Adapter l’enseignement et la formation des jeunes au contexte local. Voici une piste à creuser et à partager, à l’heure de la re-territorialisation. Pourquoi ne pas organiser un débat sur l’attractivité des métiers, avec échanges de bonnes pratiques et d’initiatives, entre représentants de TOUS les secteurs en mal de candidats ?  Sans nul doute, le monde agricole pourrait montrer l’exemple en matière d’adaptation du discours et des cursus face aux nouvelles attentes des jeunes générations ! 

MLH

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