La diversification : amortisseur face à la volatilité des prix et des rendements
Un des impacts majeurs de l’agroécologie sur la stabilité du revenu est lié à la diversification des productions. En France, on observe que les exploitations céréalières de grande taille – historiquement parmi les plus sensibles aux variations de prix – s’orientant vers une diversification (légumineuses, oléagineux, élevage de volailles, arboriculture) voient la variabilité de leur chiffre d’affaires annuelle diminuer fortement.
Les chiffres de l’INSEE montrent que les fermes diversifiées affichent une amplitude de fluctuations de revenu net réduite de 15 à 25 % par rapport aux monocultures spécialisées, selon les types de systèmes (INSEE, Agreste, 2021).
Au Kenya, une étude menée par la Fondation Syngenta (2019) démontre qu’un agriculteur diversifiant ses cultures sur 2 hectares stabilise son revenu annuel, même lors d’années de sécheresse, par rapport à ses voisins spécialisés en maïs : leurs revenus varient de ±40 % selon les années (spécialisation) contre ±15 % chez les diversifiés.