De quoi parle-t-on quand on évoque les levures indigènes ?
Les levures indigènes, aussi nommées levures sauvages, désignent les micro-organismes naturellement présents sur les matières premières agricoles, comme les raisins, les céréales ou les fruits. Elles s’opposent aux levures sélectionnées, issues de cultures pures, isolées puis multipliées industriellement pour un usage spécifique (vinification, panification, brasserie, etc.). Alors que la domestication des levures industrielles vise une maîtrise accrue des fermentations, l’utilisation des levures indigènes réintroduit une part de diversité et d'incertitude, avec ses atouts mais aussi ses risques.
Présentes dans l’air, sur la peau des fruits, dans le sol ou sur les équipements, ce vaste écosystème naturel apparaît incontournable dans tout processus fermentaire, qu’il soit spontané ou contrôlé. Mais comment se répartissent-elles dans l’environnement ? Plusieurs études, dont celle du Pr. Maarten Custers (Université de Stellenbosch, Afrique du Sud), ont montré que les raisins mûrs accueillent typiquement entre 10 et 10 cellules de levures par gramme au vignoble, cette population explosant dès le début de la macération (source : OIV).