Agroécologie : naissances et évolutions d’une notion
Née de la rencontre entre l’agronomie et l’écologie dans les années 1930 avec l’agronome russophone Basil Bensin, l’agroécologie a pris son essor dans les années 1970 avec l’analyse critique de la Révolution Verte. Les dérives d’une agriculture intensive (épuisement des sols, pollution, uniformisation génétique) ont poussé scientifiques, paysans et citoyens à formuler d’autres voies.
En France, l’agroécologie s’inscrit officiellement dans le débat public depuis 2014 avec la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, faisant du concept un axe majeur de politique agricole. L’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) publie régulièrement des travaux analysant son efficacité dans des contextes agroclimatiques variés [INRAE].
Mais c’est surtout sa dimension systémique qui en fait un référentiel nouveau : l’agroécologie ne se limite ni à la technique, ni à la ferme, mais englobe la sphère sociale, économique et politique liées à la production agricole.