Vinification “naturelle” vs “conventionnelle” : qu’est-ce qui change vraiment ?
Le mouvement des vins dits “nature” vante l’absence de sulfites, l’emploi de levures indigènes et l’absence de filtration. Pourtant, ces choix peuvent accroître le risque de développement d’amines biogènes, faute de contrôle strict de la microflore.
- Des vins non sulfités peuvent parfois contenir jusqu’à 30% d’histamine en plus qu’un vin conventionnel équivalent (OIV, rapport 2020).
- L’absence de filtration laisse passer plus de fragments microbiens (protéines, peptides) qui peuvent déclencher une réaction chez les personnes sensibles.
- À l’inverse, la vinification classique, avec maîtrise des températures et ensemencement, limite souvent la prolifération des bactéries produisant des amines toxiques.
Côté réglementation, l’OIV fixe des recommandations (pas d’obligation) de seuil de 10 mg/L pour l’histamine dans les vins, seuil souvent dépassé dans les vinifications peu interventionnistes.