Une efficacité relative selon les contextes
L’efficacité de l’agriculture biologique pour se passer complètement de pesticides dépend fortement du type de culture et des régions concernées. Prenons l’exemple de la viticulture : dans des climats humides où les maladies cryptogamiques (comme le mildiou) prolifèrent, il sera difficile, voire impossible, de produire sans recours aux intrants autorisés en bio. Les viticulteurs font parfois face à un dilemme entre productivité et respect des normes écologiques.
D’autres cultures, comme les légumineuses ou certaines céréales rustiques, peuvent mieux s’adapter aux contraintes du bio sans recourir aux pesticides, grâce à leur robustesse face aux nuisibles et aux maladies.
À l’échelle mondiale, certaines études montrent que le bio peut potentiellement réduire les rendements de 20 % à 25 % comparé à l’agriculture conventionnelle, selon la FAO. Dans ce contexte, les pesticides naturels sont parfois nécessaires pour maintenir un équilibre entre rentabilité et durabilité.