Les bienfaits de l’agriculture de conservation sur la biodiversité des sols
L’agriculture de conservation, en modifiant profondément les pratiques de gestion des sols, crée les conditions nécessaires à la prolifération et à la préservation de la biodiversité souterraine. Voici comment :
1. Une réduction des perturbations mécaniques
Le labour, longtemps considéré comme un passage indispensable en agriculture, provoque en réalité des bouleversements dans l’habitat des espèces du sol. Il détruit les galeries creusées par les vers de terre, expose les micro-organismes à l’air et la lumière, et accélère la minéralisation de la matière organique. En supprimant ou réduisant le labour via le semis direct, l’agriculture de conservation limite ces perturbations et favorise la résilience de l’écosystème souterrain.
2. La couverture permanente des sols
Les sols nus sont des environnements hostiles : soumis à l’érosion, aux écarts de température et à une baisse d’humidité, ils ne peuvent abriter qu’une biodiversité réduite. En revanche, un couvert végétal permanent protège les sols contre ces stress physiques, tout en fournissant un habitat riche en matière organique. Par exemple, un sol recouvert par une culture intermédiaire grouille souvent de vie, attirant aussi bien les micro-organismes que les insectes et lombrics.
3. La diversification des cultures
La monoculture, fréquente en agriculture intensive, appauvrit le sol et limite la diversité de ses habitants. En alternant régulièrement les espèces cultivées ou en adoptant des associations de cultures (comme l’agroforesterie), l’agriculture de conservation offre des niches écologiques variées, où chaque organisme trouve sa place. Les rotations permettant notamment de briser les cycles de maladies tout en stimulant des interactions bénéfiques.