Quid des qualités œnologiques et de l’adaptation au marché ?
L’une des principales critiques longtemps formulées à l’encontre des cépages résistants concernait la qualité des vins obtenus : profils aromatiques atypiques, manque de structure, « goût foxé »… Désormais, les variétés récentes donnent des résultats prometteurs, à tel point que plusieurs d’entre elles ont obtenu leur inscription aux catalogues officiels AOC (ex. : Floréal en IGP Côtes de Gascogne, Sauvignac en suisse alémanique), et que des négociants majeurs les incorporent dans leurs gammes.
- Les dégustations comparatives de l’IFV en 2021 montrent une prise en main rapide des vinifications, avec des profils aromatiques « proches des standards de cépages historiques » (source : Revue des Œnologues, n°181).
- En Allemagne et Autriche, plus de 50 variétés PIWI sont déjà reconnues commercialement.
- La France a débloqué en 2018 l’inscription de 6 cépages résistants en appellation Bordeaux « expérimental », dont le Sauvignac et le Cabernet blanc pour le blanc, le Arinarnoa ou le Marselan pour le rouge.
Outre la réduction des phytos, ces nouveaux cépages présentent souvent une bonne adaptation au réchauffement climatique (débourrement tardif, meilleure résistance à la sécheresse pour certains), ce qui accroît leur intérêt à l’échelle européenne (OIV, 2022).